Erreur 1 : Ne pas assumer votre posture d’entrepreneur et d’expert conseil
Si vous vous demandez « Est-ce que j’ai le droit de faire telle ou telle chose ? », cela doit être un signal d’alerte…
Cela peut aussi se manifester par :
- Le fait d’entretenir une relation de subordination avec vos clients
- Des tarifs acceptés sans négocier et sans tenir compte de vos propres objectifs de tarif et de rentabilité
- Des conditions de travail subies (délais déraisonnables, outils imposés par le client, clauses contractuelles abusives…)
Or, quand on assume sa posture d’entrepreneur, on a le droit de changer d’avis, on a le droit de rediscuter des conditions avec son client…
Faites le point sur vos projets et sur vos relations avec vos clients… Parfois, avec un simple échange, la collaboration peut être sauvée et plus épanouie.
Pour remédier à cette situation, si, par exemple, un client vous impose ses tarifs, je vous conseille tout d’abord de mettre à jour (ou de constituer) votre grille tarifaire de manière assez exhaustive (domaine de spécialisation, technicité des documents, formats des fichiers, autres prestations, majoration des urgences…).
Pour la constituer, passez un peu de temps sur l’analyse de vos projets passés et de leur rentabilité.
Avoir une grille tarifaire ne veut pas dire que vous allez forcément l’envoyer mais elle vous permettra de mieux assumer et argumenter vos tarifs. Si vous n’avez pas cette grille, vous allez avoir du mal à négocier et à tenir face à vos clients.
Servez-vous de vos expériences pour mettre à jour votre grille et, à l’avenir, chiffrez plus juste en expliquant à vos clients le pourquoi et le comment !
Erreur 2 : Faire passer les besoins (et les urgences) de vos clients avant vos propres objectifs à moyen et long terme pour votre activité au détriment de votre développement et parfois de votre santé !
Ce point est primordial !
Nous avons un métier de service, nous sommes là pour faire avancer les projets de nos clients, nous avons envie de les aider, de contribuer à la réussite de nos clients. Et c’est normal !
Mais, il faut être vigilant face à ces signaux d’alerte :
– Vous êtes accro au rush des demandes d’urgence ?
– Vous vous dites qu’il faut prendre le travail tant qu’il y en a, vous avez peur du lendemain ?
Si vous vous retrouvez régulièrement en train de mettre les besoins et les urgences de vos clients avant les vôtres, il y a peut-être besoin de faire un recadrage.
Voulez-vous accepter ces urgences ? Si oui, il est temps de prévoir une majoration dans votre grille tarifaire et de faire un point sur les besoins de votre client (« je vois que vous avez de nouveaux besoins, comment peut-on améliorer le processus ? »)
N’oubliez pas que, dans notre métier, il est utile de réserver du temps pour se former, développer notre réseau, faire l’administratif…
Erreur 3 : Vous disperser en permanence entre traductions (parfois urgentes) et autres tâches administratives tout en essayant de prospecter et de réseauter régulièrement.
Notre activité est exigeante sur le plan intellectuel et elle mérite des périodes de concentration intense.
Si vous vous dispersez en permanence, cela tue la concentration et donc la productivité !
D’où cela vient ?
- On rejoint l’idée du rush, on a une petite fierté de pouvoir tout gérer en même temps…
- On craint de manquer une opportunité… On pense renoncer à des informations si on met nos réseaux en sourdine… On se dit que l’on va louper un superbe projet… Or une opportunité de travail peut (très) souvent attendre 2h…
- C’est pratique pour procrastiner et ne pas faire les tâches que l’on n’a pas vraiment envie de faire…
Traducteur et chef d’entreprise, vous avez plusieurs casquettes, il faut donc maîtriser votre planning !
Si vous avez des objectifs pour votre activité (de développement, d’augmenter vos tarifs, de décrocher des nouveaux clients) et si vous analysez votre temps, vous pouvez souvent constater que vous consacrez très peu de temps aux activités qui vont nourrir vos objectifs…
Essayez de faire un planning pour chaque casquette !
A titre d’exemple, sur mon temps plein, je consacre environ 144 jours par an à la traduction (entre 12 et 14 jours par mois) et cela fonctionne !
Je fais une semaine de travail en 3.5 jours car je m’autorise des plages où je me consacre seulement à la traduction d’un projet.
Je travaille par bloc de temps (bloc pour les RDV, bloc pour mon activité formation, bloc pour les traductions) et j’utilise la loi de parkinson qui dit que si l’on alloue beaucoup de temps à une tâche, on va occuper ce temps !
Et si une urgence arrive, je donne mes disponibilités au client pour discuter de son projet et, souvent, il attend. S’il ne veut pas attendre et que vous êtes interchangeable, il y a peut-être un problème de ciblage de vos clients, de positionnement et on rejoint alors le point 2 !
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