Choisir un statut : zoom sur la SCOP et sur la CAE pour les traducteurs indépendants

7 juin 2022

Choisir un statut : zoom sur la SCOP et sur la CAE pour les traducteurs indépendants
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Dans ce live exclusif dont vous retrouverez l’intégralité en bas de cet article, j’interviewe Laurent Bianchetti de LB Translations, traducteur, formateur et professeur particulier, qui intervient au sein de deux CAE (coopératives d’activité et d’emploi).

Notre première décision en tant que chef d’entreprise est de choisir notre statut.
La micro-entreprise est le statut le plus simple. Il est économique et permet de démarrer sans complexifier les choses pour pouvoir mettre toute son attention sur le cœur du métier.
Cependant, nous allons nous intéresser ici au statut de la société coopérative qui est de plus en plus plébiscité par les traducteurs.

 

Quelle est la différence entre la CAE et la SCOP ?

La CAE (Coopérative d’Activité et d’Emploi) peut avoir différents statuts elle-même : SCOP (société coopérative de production), SARL (Société à responsabilité limitée) ou SCIC (société coopérative d’intérêt collectif ; qui permet au service public d’intégrer la coopérative).

Quelques traducteurs peuvent se regrouper pour créer ensemble une SCOP, avec l’aide de son union régionale des SCOP.
Le CAE, elle, est constituée de beaucoup plus de personnes. Et, dans une CAE généraliste, tous les associés n’ont pas forcément la même activité professionnelle.

Qu’est-ce qu’une CAE ?

La CAE proposent un cadre économique, juridique, social et humain aux personnes qui souhaitent créer, développer et stabiliser leur activité.

Au démarrage, l’entrepreneur signe un CAPE (Contrat d’Appui au Projet d’Entreprise), qui permet, si la personne avait des droits au chômage, de continuer à percevoir ses allocations.

Comme pour la micro-entreprise, un jeune diplômé n’a pas besoin d’injecter beaucoup de capital au démarrage de son activité.
Mais, contrairement à la micro-entreprise, l’entrepreneur est accompagné au niveau comptable (facturation de la TVA, remboursement des notes de frais d’achat et des charges de sous-traitance, et, selon la structure retenue, accueil de stagiaires ou recrutement de salariés…). En effet, la différence importante avec la micro-entreprise est que la CAE est une entreprise partagée et l’entrepreneur n’est pas seul.

Dans un second temps, la CAE propose un statut d’entrepreneur salarié avec le CESA (Contrat d’Entrepreneur Salarié Associé) qui équivaut à un CDI.
Il permet de percevoir un salaire qui dépend du chiffre d’affaires de l’activité de l’entrepreneur et de bénéficier des mêmes droits et de la même couverture sociale que tous salariés du régime général de la sécurité sociale, tout en étant autonome sur l’exercice de son activité professionnelle.

Au bout de 3 ans maximum, l’entrepreneur doit alors choisir de :
– quitter la coopérative pour exercer sous un autre statut
– ou présenter sa candidature pour devenir associé de sa coopérative et participer aux grandes décisions.

La sortie de la coopérative (départ en retraite ou nouveau projet professionnel) est votée en assemblée générale.

Les valeurs de la société coopérative

Lorsqu’on parle de société coopérative, on a tout de suite en tête une notion de valeurs portées et partagées.
7 grandes valeurs coopératives existent :
– La démocratie (une personne = une voix)
– La solidarité
– La responsabilité
– La pérennité
– La transparence
– La proximité
– Le service

Beaucoup de ces valeurs sont partagées par les traducteurs. En ce sens, l’appartenance à un société coopérative permet aussi de mettre en avant son identité de marque.

FAQ sur la CAE…

Peut-on passer de la micro-entreprise à la CAE ? et comment ?

Cela est tout à fait possible.
Il faut tout d’abord rechercher la coopérative qui correspond le mieux à son activité et à son projet : https://www.les-cae.coop/.
Après la participation à une réunion collective, un rendez-vous individuel est organisé. Puis, après avoir fermé sa micro-entreprise, on intègre la CAE.

Qu’est-ce que ce statut change pour le client ?

Ce statut n’a aucun impact pour le client. Il paye sur le compte entrepreneur de la CAE.
Les devis, préparés par l’entrepreneur, sont validés par l’équipe comptable, ce qui implique parfois un léger délai pour les projets urgents. Néanmoins, le fait de ne pas être seul est rassurant.

Est-il possible de travailler à l’international en CAE ?

C’est tout à fait possible et cela comporte même un avantage : les comptables font la déclaration de TVA et les DES.

Quel est le coût ?

Les frais de service dépendent de la coopérative choisie. Cela peut varier entre 10 à 15% du chiffre d’affaires, déduction faite des notes de frais
Et le bulletin de salaire est chargé avec les cotisations salariales et patronales. On bénéficie d’une mutuelle d’entreprise.
En contrepartie de ce coût, il existe de nombreux avantages : on cotise pour sa retraite, on a un comité d’entreprise, on bénéficie d’un accompagnement, on partage des valeurs d’entreprise, etc…

Comment se passent les investissements ?

Comme dans une entreprise classique, on amortit ses investissements. Cela est discuté avec les comptables de la CAE.

Le salaire dépend-t-il des performances de la coopérative ?

Non, il dépend uniquement du CA de l’entrepreneur et des frais qu’il se fait rembourser.
L’entrepreneur n’a donc pas de salaire dès son démarrage en CAE (le temps de trouver ses premiers clients). Lors du passage en CESA, l’activité est analysée pour en déduire un salaire mensuel, qui pourra être revu à la hausse, comme à la baisse, en fonction de son activité. C’est en général discuté deux fois par an.

En pratique, comment travaille-t-on ?

La CAE peut avoir un espace de coworking et peut mettre des salles à disposition pour les rendez-vous avec les clients, gratuitement ou non. L’entrepreneur peut aussi travailler de chez lui.
Cela dépend de l’organisation de chaque entreprise partagée.

Par Sara

Je vous livre les méthodes pour vous permettre de faire le ménage dans votre clientèle, affiner votre offre, affirmer votre valeur ajoutée, vous positionner comme expert et développer une activité de traduction valorisante, épanouissante et pérenne ! Avant de devenir traductrice en 2003, j’ai travaillé dans l’enseignement et la formation pendant dix ans. J’ai obtenu la certification Qualiopi pour la formation professionnelle en mars 2021 et je suis devenue coach professionnelle certifiée (Institut de Coaching International de Genève) en juin 2021.

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Sara Freitas, traductrice indépendante, formatrice et coach professionnel certifié !

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